La COVID-19 est officiellement une pandémie. Et maintenant?
Après que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié la COVID-19 de pandémie mondiale, plusieurs entreprises se demandent ce que cela signifie pour elles. La réponse : d’un point de vue pratique, pas grand-chose. Mais c’est un rappel de l’envergure de la crise mondiale de santé, et qu’une intervention proactive est donc essentielle.
Signification symbolique
Comme le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, l’a mentionné mercredi, qualifier la COVID-19 de pandémie ne change pas la façon dont l’Organisation perçoit la menace. Mais cette action comporte de très importantes connotations symboliques.
En effet, cela montre clairement à tous partout dans le monde que la crise actuelle rivalise, par sa portée et son ampleur, avec celle du H1N1, dernière éclosion qualifiée de pandémie, et avec d’autres événements liés aux maladies infectieuses à grande échelle.
L’annonce de l’OMS pourrait susciter davantage de mesures d’intervention de la part de gouvernements nationaux et locaux des États-Unis, maintenant en état d’urgence nationale, et d’ailleurs. Et elle est cohérente avec le point de vue des gouvernements et de la communauté mondiale de la santé. Pour eux, même s’il est encore possible de contenir la propagation du virus dans certaines régions, il faut maintenant viser l’atténuation.
Couverture d’assurance
Une question cruciale pour les entreprises est celle de savoir si les polices d’assurance des entreprises s’appliquent différemment à la suite de la qualification de pandémie. En général, la réponse est non.
En gros, que l’éclosion d’une maladie infectieuse soit qualifiée d’épidémie ou de pandémie, les mêmes éléments sont à considérer en ce qui a trait aux assurances de dommages, de biens et d’interruption des affaires, de la responsabilité environnementale, de la responsabilité civile des administrateurs et dirigeants, de la responsabilité civile liée aux pratiques d’emploi, et de crédit. Certaines de ces polices peuvent offrir une protection aux entreprises en cas de réclamations ou de litiges avec des employés, des clients, des actionnaires ou d’autres. Les polices liées à l’indemnisation des accidents du travail, par exemple, pourraient s’appliquer si un employé contracte la COVID-19, mais les faits se rapportant à un cas particulier détermineront si la maladie est indemnisable.
Toutefois, il est important de noter que les couvertures standard offrent une protection limitée contre les effets des événements liés aux maladies infectieuses. Les professionnels du risque doivent revoir les formulations des polices et discuter avec leurs courtiers et conseillers en réclamations de la façon dont des polices particulières peuvent répondre aux différents scénarios et aux différentes circonstances.
Soyez proactif
La désignation de pandémie est, pour le moins, un rappel que les entreprises doivent prendre la COVID-19 au sérieux et passer du mode « planification » au mode « réaction ».
Afin de se préparer, les entreprises devraient, entre autres, prendre les mesures suivantes.
- Prévoir ce qui s’en vient. À quels problèmes majeurs doit-on s’attaquer maintenant, la semaine prochaine et le mois prochain? Quels sont les pires scénarios auxquels il faut se préparer? Quelles ressources sont nécessaires pour gérer les risques?
- Favoriser l’éloignement social. Cet aspect est très important, car l’objectif vise maintenant l’atténuation. Les employeurs devraient notamment penser à encourager leurs employés à avoir recours au télétravail et à répartir les équipes jouant un rôle crucial dans différents quarts de travail et bureaux.
- Maintenir les employés informés. L’absence d’information peut engendrer de l’anxiété et de la peur. Informez régulièrement vos employés sur l’état de la pandémie, les mesures prises pour assurer leur sécurité et l’aide offerte pendant que la pandémie se poursuit.
Il faut se rendre à l’évidence : la COVID-19 ne doit pas être prise à la légère. Pour gérer les menaces qu’elle représente pour les employés et les activités, les entreprises doivent agir maintenant et faire preuve de prévoyance pendant la pandémie.