Les six « C » de la valeur des captives : pleins feux sur la capacité
Les sociétés doivent souvent répondre à la question de la quantité de risque qu’elles doivent retenir ou transférer. La réponse est apportée en évaluant les coûts de la rétention des sinistres jusqu’à un certain seuil et en les comparant à ceux liés au transfert du risque à un assureur du marché commercial. Et il faut tenir compte du produit financier qu’il est possible de recevoir sur les flux de trésorerie mis de côté pour payer les sinistres retenus, qui reviendraient à l’assureur traditionnel si le risque était transféré.
Une fois que la décision de conserver les économies de primes est prise, la question suivante est celle de savoir s’il faut financer de tels sinistres supplémentaires retenus à l’échelle de la société mère ou verser les économies de primes à une société d’assurance captive en propriété exclusive.
Raisons de créer un véhicule d’assurance captive – les six « C »

En versant officiellement les économies de primes dans une captive en propriété exclusive – qui est officiellement réglementée – les fonds mis de côté sont destinés au soutien des sinistres potentiels. Si la société mère a fait de telles économies de primes, il n’y a aucune garantie qu’un compte de réserve officiel sera établi. Les bénéfices non répartis peuvent servir à rembourser les sinistres futurs, ce qui n’est pas nécessairement une issue favorable pour les sociétés ouvertes cherchant à stabiliser leurs résultats nets.
Par exemple, si on prend le cas de la société XYZ, qui a un risque important de responsabilité des produits et une franchise de 1 million de dollars américains. Elle détermine qu’elle peut augmenter sa franchise à 2 millions de dollars et recevoir un crédit de prime de 1,5 million de dollars. La société XYZ n’a enregistré aucun sinistre lié à la responsabilité de produits dépassant 1 million de dollars au cours des dix dernières années, alors elle décide de choisir la franchise supérieure de 2 millions de dollars. Elle décide ensuite de verser les économies de prime de 1,5 million de dollars dans une captive, ce qui permet d’assurer le partie de 1 million de dollars en excédent de la tranche de 1 million de dollars.
La captive ne subit aucun sinistre avant la cinquième année, où elle hérite d’une réclamation de 5 millions de dollars. Heureusement, la captive a accumulé un surplus de 7,5 millions de dollars sur la prime payée au cours des cinq dernières années pour couvrir le sinistre, donc aucun financement supplémentaire imprévu n’est nécessaire de la part de la société mère.
Dans ce scénario, la société XYZ a récupéré 2,5 millions de dollars en économie de prime nette sur cinq ans, en obtenant une capacité grâce à la captive et non pas au marché commercial de l’assurance. En outre, en mettant officiellement la prime de côté dans la captive tous les ans, la société mère s’est constitué des réserves adéquates, ce qui a finalement permis de stabiliser les résultats nets de l’organisation consolidée.
De nombreuses sociétés adoptent l’approche ci-dessus pour s’attribuer la capacité du marché commercial et conserver les économies de primes (ou parce qu’aucune capacité commerciale n’est proposée), mais cela exige une approche disciplinée afin de financer les sinistres futurs en raison de risques à forte gravité tels que la responsabilité de produits, le rappel de produits, les risques pesant sur les biens, sur l’environnement, les cyberrisques et le terrorisme.
La voie vers un véhicule d’assurance captive commence par une étude de faisabilité pour obtenir l’analyse de rentabilité, y compris les avantages financiers, stratégiques et opérationnels et les limitations des méthodes alternatives de financement des risques. S’il est déterminé qu’un véhicule de captive serait profitable à votre organisation, les Solutions d’assurance captive de Marsh, avec vos équipes fiscales et comptables, peuvent vous aider à déterminer la configuration qui répondrait aux besoins uniques de votre organisation.