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Risques en contexte

Risques liés au capital humain et Brexit

Publié par Darren Holmes 27 Mars 2019

L’incertitude à laquelle les entreprises doivent faire face dans les différents scénarios de Brexit s’étend à leur stratégie de main-d’œuvre, en particulier en ce qui concerne la disponibilité des talents. Le problème des ressources est particulièrement important dans les secteurs de l’agriculture, de la construction, de l’éducation, des soins de santé, de l’hébergement et des loisirs, ainsi que dans la vente au détail, qui dépendent tous fortement des travailleurs migrants. 

Les droits en milieu de travail sont soumis à un impact minimal

Selon les documents d’orientation du gouvernement britannique, les droits en milieu de travail subiront relativement peu de changements après le Brexit, même un Brexit « sans accord » : « Dans un scénario d’absence d’accord, il n’y a aucune répercussion ou incidence financière attendue pour les citoyens ou les entreprises actives au Royaume-Uni (basés au Royaume-Uni ou dans l’Union européenne) en ce qui concerne les droits en milieu de travail. »

Cela ne signifie pas que les entreprises peuvent ignorer le problème. Par exemple, les employés travaillant dans un pays de l’Union européenne (UE) devront vérifier s’ils sont protégés après le Brexit par la réglementation nationale là où ils travaillent.  De même, les entreprises qui comptent un comité d’entreprise européen et les syndicats concernés devraient passer en revue les ententes suivant un Brexit « sans accord ».

Gestion des risques liés au capital humain causés par le Brexit

Les répercussions en matière de capital humain qu’aura le Brexit sur la stratégie globale des entreprises, comme les pénuries de main-d’œuvre potentielles, ne sont pas aussi claires. L’afflux d’employés en provenance de l’UE a déjà diminué. Au cours du dernier trimestre de 2018, le nombre de ressortissants de l’UE travaillant au Royaume-Uni a chuté de 61 000, selon l’Office for National Statistics (bureau des statistiques nationales), bien qu’il y ait eu une hausse de 130 000 employés provenant de pays ne faisant pas partie de l’UE.

Certains employés de l’UE sont anxieux quant à l’incidence du Brexit et choisissent de quitter le Royaume-Uni. Si ces employés s’avèrent difficiles ou plus coûteux à remplacer, les entreprises risquent de faire face à une baisse du nombre d’employés, pouvant nuire à leur capacité de gérer certains de leurs secteurs et d’accepter des projets ou de les mener à bien, ce qui pourrait avoir une incidence négative sur les revenus. Le secteur de la construction, par exemple, emploie environ 165 000 ressortissants de l’UE. Dans un rapport récent, le Construction Leadership Council a déclaré : « C’est un fait qu’un Brexit “sans accord” va générer de l’incertitude et pourrait réduire la probabilité que les employés de l’UE déjà présents dans notre secteur souhaitent rester ici au Royaume-Uni. »

Il est particulièrement important de communiquer avec les employés en période d’incertitude. Les organisations doivent collaborer avec leurs employés de l’UE pour comprendre les options dans les divers scénarios de Brexit possibles et les aider à s’orienter dans les canaux officiels pour obtenir le settled status (« statut de résident »), le cas échéant et selon leurs besoins.

Les services des ressources humaines doivent également être en communication étroite avec d’autres secteurs de l’organisation afin de surveiller les niveaux de personnel et d’adapter les efforts de recrutement.

Les entreprises doivent prendre en compte de nombreuses questions :

  • Dans quels domaines une pénurie d’employés qualifiés nous toucherait-elle? Serions-nous forcés de payer des salaires plus élevés pour les talents disponibles?
  • Serions-nous touchés par une pénurie d’employés qualifiés en dehors de notre organisation, par exemple dans certaines parties de notre chaîne d’approvisionnement?
  • Sera-t-il nécessaire et possible de former des travailleurs moins qualifiés pour des tâches exigeant un plus haut niveau de compétence? À quel coût?
  • Pour les organisations internationales basées au Royaume-Uni, quels sont les défis réglementaires potentiels de mener des activités dans plusieurs pays?
  • Si le Royaume-Uni sort de l’UE, comment allons-nous définir nos normes de santé et de sécurité pour l’ensemble de l’UE? Est-ce que ce sera nécessaire?

La mise en place d’une stratégie à l’avance constituera un facteur de différenciation clé pour les entreprises qui rivalisent entre elles pour obtenir des talents.

Darren Holmes