Ouvrez la voie : combattez les risques liés aux perturbations technologiques
Votre entreprise utilise-t-elle des technologies innovantes? Comment évaluez-vous les risques provenant des perturbations liées à la révolution de la haute technologie? Quels sont vos défis? Voilà certaines des questions que nous avons posées à plus de 700 hauts dirigeants de gestion de risques dans le sondage sur l’excellence en gestion de risques 2017. Leurs réponses étaient étonnantes.
Déconnecté
Une question du sondage portait sur la/les technologie(s) qu’utilisaient/envisageaient d’utiliser les entreprises parmi 13 technologies; 24 % des répondants ont affirmé ne pas utiliser ou ne pas envisager d’utiliser de technologies perturbatrices. Toutefois, des études variées indiquent que plus de 90 % des entreprises utilisent ou évaluent l’Internet des objets seulement, et que 93 % des entreprises utilisent ou envisagent les technologies portables.
Pourquoi cette déconnexion? Les répondants ont dit qu’un des plus importants obstacles à la compréhension de l’impact des technologies perturbatrices sur les stratégies d’entreprise est « d’autres domaines revêtent une plus grande priorité ». Étant donné la capacité de la technologie d’impacter sur la réussite ou l’échec d’une entreprise, il devrait y avoir moins de choses qui revêtent une plus grande priorité.
Le fait le plus alarmant est que plus de la moitié des répondants ont dit que les technologies perturbatrices ne faisaient l’objet d’aucune évaluation des risques. Cette perception était plus élevée parmi le groupe des répondants hauts cadres que parmi le groupe des professionnels de la gestion de risques.
Une plus grande collaboration et formation
Nous pensons que le sondage souligne une lacune dans la compréhension de l’omniprésence de certaines technologies. Il indique également que les professionnels de la gestion de risques n’ont peut-être pas le soutien organisationnel pour une approche plus globale.
Une approche interfonctionnelle et collaborative des risques peut aider à remédier à ces lacunes. Nous continuons tout de même à voir un déclin du nombre d’entreprises qui déclarent qu’elles ont des comités interfonctionnels. Cette année, seulement 48 % des répondants ont affirmé avoir un tel comité, ce qui représente une baisse de 52 % par rapport à l’an dernier et de 62 % par rapport à il y a cinq ans. Simultanément, 41 % des répondants qui ne disposent pas d’un comité ont dit que leur entreprise devrait en avoir un — reconnaissant que la gestion de risques est plus difficile et moins efficace quand elle est cloisonnée.
Que ce soit dans le cadre d’un comité des risques ou non, il faut discuter souvent et de façon ouverte et collaborative du rôle de la technologie dans votre entreprise. Une approche cloisonnée — perçue par plusieurs comme une autre barrière à la compréhension — rendra encore plus difficile l'évaluation complète des risques de votre entreprise.
Le rythme de l’innovation a rendu les risques encore plus complexes et interconnectés à l'échelle mondiale, ce qui explique pourquoi certains hauts dirigeants de la gestion de risques peinent à comprendre comment les technologies perturbatrices affectent leurs stratégies commerciales et leurs profils de risques. Les professionnels de la gestion de risques doivent s’informer et informer leurs organisations de façon proactive à propos des technologies perturbatrices qu'utilisent leurs entreprises, investir dans des outils efficaces pour évaluer et gérer leurs risques, et jouer un rôle prépondérant dans l’évaluation des risques et bénéfices potentiels de la liste croissante d’innovations technologiques.