Comment le Brexit va-t-il modifier les profils de risque dans l’industrie de la vente au détail, de l’alimentation et des boissons?

Compte tenu de l’incertitude continue qui règne autour du Brexit et de sa date actuelle du 29 mars, de nombreuses entreprises du secteur de la vente au détail et de l’alimentation et des boissons modifient les stocks et la logistique et se préparent à un Brexit « sans accord ».

De nombreux fabricants et détaillants alimentaires ont stocké des ingrédients ou des produits finis, craignant une pénurie de produits et une perturbation supplémentaire des chaînes d’approvisionnement déjà extrêmement pauvres. L’UKWA   (UK Warehousing Association) a signalé une augmentation de la demande de capacité et une pénurie d’espace d’entreposage à proximité des grandes villes, car les entreprises augmentent leur capacité d’entreposage dans le but de s’assurer que les stocks ne sont pas faibles. L’acheminement par différents ports d’entrée modifiera également les dispositions logistiques.

À plus long terme, les inquiétudes concernant une bureaucratie supplémentaire ou des retards dans les ports peuvent encourager les entreprises à conserver plus de stock dans les entrepôts au Royaume-Uni et à l’étranger qu’elles ne le feraient habituellement. Ces problèmes soulèvent des questions sur la manière dont cela modifie le profil de risque de l’entreprise.

Avez-vous pensé à modifier les stocks et la logistique en tant que nouveaux risques?

Les changements de profil de risque et les décisions prises en réponse aux conditions dynamiques du marché peuvent laisser les entreprises sous-assurées.

L’adéquation des sommes assurées pour la perte d’exploitation et les biens, ainsi que les limites de police, doit être soumise à des tests de stress afin de s’assurer que ces sommes sont suffisantes pour couvrir la plus grande valeur globale des entrepôts.

La définition de la somme assurée correcte est évidemment l’une des considérations les plus importantes lors de l’assurance des biens, car elle déterminera les règlements des sinistres. Les accumulations marines devront faire l’objet d’un nouvel examen, car les limites d’un seul moyen de transport ou d’un seul bâtiment de navigation pourraient être inadéquates. La valeur totale des limites de transit intérieur peut également augmenter.

Renforcement de la résilience en cas de crise

En réalité, personne ne sait exactement ce qui va se passer lorsque le Royaume-Uni quittera l’UE. Cependant, il est clair que les entreprises doivent aligner leurs programmes d’assurance et de risque, ainsi que de résilience par rapport aux crises sur leurs profils de risques en constante évolution.

L’équipe de gestion de crise doit disposer d’un plan préétabli et intégré qui fournit une structure de réponse globale tout en détaillant la façon dont l’équipe travaillera ensemble. Ces plans doivent être validés et répétés dans le contexte du Brexit afin de s’assurer que chaque membre de l’équipe a une compréhension claire de ses rôles individuels et de la manière dont le plan global sera exécuté au cours d’un incident réel, réduisant ainsi l’incidence sur l’exploitation et la réputation.

La capacité d’une entreprise à résister aux chocs, à protéger la valeur de ses actionnaires et à gérer les changements perturbateurs, tout en préservant l’intégrité de son état financier, de ses opérations et de sa réputation, est déterminée moins par la gravité de l’événement que par la rapidité et l’efficacité de la réaction. En envisageant de nouvelles façons de s’adapter, l’entreprise s’épanouira.