Webémission : Gestion de risques à l’ère de l’innovation

Même si les entreprises sont dans l’incertitude quant à l’incidence potentielle des technologies perturbatrices, les professionnels en gestion du risque ont un rôle à jouer dans la gestion des risques et des occasions, selon les panélistes de la webémission The New Reality of Risk^® de Marsh.

Les risques liés aux technologies font partie des principales préoccupations des membres de la haute direction, mais seulement 14 % des professionnels en gestion du risque et des hauts dirigeants ayant répondu au sondage du rapport sur l’excellence en gestion de risques (Excellence in Risk Management XV) de Marsh sont tout à fait d’accord que leurs entreprises ont des processus clairs en place pour gérer les risques liés aux technologies perturbatrices.

Des changements sont apportés à un rythme effréné au sein des entreprises, et c’est une des raisons pour lesquelles les professionnels en gestion du risque ont des réserves quant aux risques liés aux technologies perturbatrices. La convergence des technologies mobiles, sociales, basées sur l’infonuagique et fondées sur les données, par exemple, rend plus difficile que jamais la prise de décision et la gestion de risques, selon Leslie Chacko, directeur, centre mondial de risques des Sociétés Marsh & McLennan. De plus, on ne comprend pas tout à fait le plein potentiel et les répercussions possibles de ces technologies.

En outre, perturbation est souvent synonyme d’imprévisibilité, selon Cath Whitaker, chef mondiale de la transformation numérique chez Marsh. Naturellement, plusieurs entreprises s’inquiètent que leurs stratégies d’atténuation des risques ne soient pas suffisantes.

Même s’il est possible de définir les technologies de perturbation dans leur sens large, les professionnels en gestion du risque et les hauts dirigeants se concentrent sur trois technologies précises :

• L’intelligence artificielle peut aider les utilisateurs, y compris les professionnels en gestion du risque, à trouver des solutions à des problèmes complexes ou lorsque des renseignements sont manquants ou subtils. Toutefois, elle soulève des préoccupations quant à la sûreté, la sécurité, l’imputabilité et l’équité. Selon M. Chacko, les travailleurs devront s’y adapter. 
• La technologie de la chaîne de blocs offre plusieurs avantages potentiels, notamment l’amélioration de la sécurité et de la gestion de documents. Toutefois, de nombreuses entreprises en sont sceptiques en raison de son association avec Bitcoin, selon M^me Whitaker. Les professionnels en gestion du risque ont encore des mesures à prendre pour comprendre la technologie et ce qu’elle implique.
• Grâce à l’Internet des objets, les systèmes et les appareils qui étaient auparavant connectés à un seul système sont maintenant connectés. Les entreprises pourraient faire face à une évolution des risques liés à la responsabilité, aux pertes d’exploitation, à l’extorsion, à la vie privée et à la réglementation. Selon Tom Reagan, directeur du groupe d’expertise en cyberrisques de Marsh, ces risques n’ont pas encore été pleinement considérés.

Nombre de ces technologies promettent un meilleur accès aux données pour aider à la prise de décision quant à la gestion de risques. Toutefois, il est difficile pour les professionnels en gestion du risque de savoir quelles données recueillir ainsi que la façon de les utiliser, selon Barry Dillard, directeur de la gestion des réclamations chez Walt Disney World Resort.

Pour rester au fait des innovations et gérer les perturbations, les hauts dirigeants des risques doivent considérer les occasions et les implications des technologies émergentes, affirme M. Chacko. En les amenant à mieux comprendre comment la technologie change leurs entreprises, leurs clients et leurs secteurs, les professionnels en gestion du risque peuvent mieux permettre l’innovation au lieu de la freiner.

Écouter la rediffusion de la webémission.