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RECHERCHES ET BULLETINS

Cartographie des risques politiques 2021 : la reprise à la suite de la pandémie complique les risques pour l’Europe

 


La pandémie a augmenté l’incertitude économique et sociale en Europe, ce qui a poussé les dirigeants de l’UE à approuver une aide financière de 1,8 milliard d’euros pour reconstruire l’Europe post-COVID-19. Dans chaque pays, les gouvernements sont soumis à des pressions pour poursuivre leurs politiques fiscales visant à étendre le soutien financier aux secteurs d’activité gravement touchés, comme l’hôtellerie, les compagnies aériennes, le commerce de détail et les petites et moyennes entreprises.

Tandis que les économies développées d’Europe peuvent absorber la hausse de la dette dans un contexte de taux d’intérêt très bas, le risque de crédit souverain est en hausse. Le service de la dette et la collecte de fonds seront des préoccupations majeures, car la réduction ou l’augmentation des impôts ralentira probablement la reprise et suscitera un contrecoup politique. Toutefois, une dette publique élevée signifie également l’éviction de la dette privée et la limitation des occasions de financement.

La politique budgétaire européenne reste prépondérante pendant la reprise à la suite de la pandémie, mais la politique monétaire des banques centrales doit continuer de soutenir les secteurs public et privé jusqu’à ce que la reprise économique soit complète. Cela exige une autre année de coopération étroite entre les autorités budgétaires et monétaires. On peut s’attendre à ce que les institutions financières changent leur fusil d’épaule, passant de la recherche de liquidités afin de répondre aux exigences de capital à court terme à l’atténuation et à la gestion des risques liés au crédit de leurs débiteurs.

La relation de l’UE avec les États-Unis a fondamentalement changé au cours des quatre dernières années. Historiquement, l’UE s’appuyait sur le leadership américain dans les affaires mondiales. Cependant, les politiques de l’administration américaine précédente et la COVID-19 ont exposé les dépendances de l’UE envers les chaînes d’approvisionnement pour les produits critiques et ont forcé l’Europe à réévaluer la fragilité du marché unique, pivotant pour protéger l’emploi et les industries. En 2021, l’Europe peut chercher à jouer un rôle de premier plan au sein de la communauté internationale. Depuis qu’une nouvelle Commission européenne a pris ses fonctions en 2019, elle s’est engagée à créer une Europe plus forte en étant ambitieuse, stratégique et affirmée à l’échelle mondiale. Il reste à voir si la résistance interne à cette idée peut être surmontée.

Tout au long de 2021, on peut s’attendre à ce que l’UE perfectionne ses politiques et sa réglementation afin de reconstruire une Europe post-COVID-19 plus ouverte, stratégique et autonome sur les plans politique et économique. Cela comprendra probablement un examen des politiques commerciales et d’investissement, ainsi qu’une nouvelle stratégie industrielle axée sur les capacités écologiques et numériques. De plus, l’UE cherchera à trouver un équilibre entre la nécessité d’assurer la résilience de l’approvisionnement stratégique tout en demeurant concurrentielle et ouverte au commerce multilatéral avec les parties étrangères. Les politiques seront axées sur l’égalisation des conditions de concurrence pour les entreprises européennes au pays et à l’étranger, sur le renforcement de la lutte contre les pratiques commerciales déloyales, sur la production de biens essentiels en Europe et sur la réduction de la dépendance envers les chaînes d’approvisionnement non européennes.

L’un des domaines où l’UE est susceptible de mettre en œuvre cette approche est celui des relations de l’Europe avec la Chine. L’UE pourrait chercher à développer une approche commune et cohérente, car elle reconnaît la Chine comme un rival systémique et un concurrent économique, mais aussi comme un partenaire de coopération. Ce sera difficile, car les différents États membres de l’UE ont des intérêts et des approches contradictoires dans leurs relations avec la Chine.

Le Brexit et l’accord sur les services financiers

En pleine incertitude liée à la pandémie, l’accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Europe, qui a permis d’éviter l’effondrement économique que de nombreux analystes avaient prévu dans l’éventualité d’un Brexit sans accord, a été un développement bienvenu. Cependant, le Royaume-Uni quitte l’Europe avec plus de barrières commerciales et réglementaires que lorsqu’il en était membre. La douleur économique à court terme a été amortie, mais la vision à long terme est pessimiste : l’Office of Budget Responsibility britannique prévoit une diminution moyenne de 4 % du PIB. Le Royaume-Uni et l’UE ont convenu d’un protocole d’entente, qui fournit un cadre de coopération et un forum conjoint pour la création et la mise en œuvre de la réglementation des marchés financiers, en plus du partage d’information. Il s’agit d’une série de décisions unilatérales que le Royaume-Uni ou l’UE peuvent prendre, offrant ainsi un accès au marché des services financiers. 2021 sera une année cruciale pour les relations entre l’UE et le Royaume-Uni, les deux parties continuant de définir l’accès aux marchés et le niveau de divergence réglementaire.

Les programmes soutenus par l’État soutiennent le crédit commercial

Dans le but de fournir une aide économique pendant la pandémie, les gouvernements du monde entier ont mis sur pied ou modifié des programmes de crédit commercial soutenus par l’État en 2020 pour soutenir les exportations et le commerce intérieur.

Ces programmes peuvent prendre de multiples formes – certains prennent la forme de garanties de réassurance de l’État, tandis que d’autres prévoient l’assouplissement des conditions d’admissibilité –, mais leur effet global est similaire : une stabilité économique accrue en conjonction avec l’assurance crédit commercial existante. La Commission européenne, par exemple, a élargi l’admissibilité à l’assurance crédit à l’exportation à court terme en retirant tous les pays de sa liste de pays à risques cessibles.

Tous les programmes d’État de garantie de réassurance (qui couvrent aussi bien les comptes clients nationaux que les comptes clients à l’exportation) ont été prolongés jusqu’au 30 juin 2021. Bien que le cadre temporaire de l’UE pour les aides d’État expire maintenant à la fin de 2021, toute prolongation des programmes individuels au-delà du 30 juin pour les pays de l’UE nécessiterait l’approbation du gouvernement national responsable ainsi que de la Commission européenne. La plupart des programmes ne devraient pas être prolongés, mais les élections en Allemagne (septembre 2021) et en France (avril 2022) pourraient fortement influencer les décisions visant à prolonger les aides.

Certains observateurs ont soulevé des inquiétudes quant au fait que les mesures de relance liées à la pandémie et les programmes soutenus par l’État permettent à des « entreprises zombies » de poursuivre leurs activités. Les entreprises zombies sont des entreprises non rentables, lourdement endettées, disposant habituellement de faibles réserves de trésorerie et incapables d’investir ou de croître. Même avant la pandémie, l’Europe et l’Amérique du Nord avaient de nombreuses entreprises zombies, et leur nombre risque d’exploser avec les répercussions de la COVID-19. Le nombre de faillites a chuté pendant la récession mondiale en 2020, signe que l’aide apportée pendant la pandémie pourrait soutenir des entreprises faibles. L’octroi de prêts et d’autres aides visant à garder les entreprises zombies en vie pourrait prolonger la faiblesse économique et, en fin de compte, entraîner des faillites massives.

Quoi qu’il en soit, le soutien temporaire des gouvernements en matière de crédit commercial sera appelé à prendre fin. Les investisseurs et les exportateurs devront alors trouver des solutions à plus long terme pour les risques liés au crédit. Il est conseillé de commencer à explorer ces options le plus tôt possible, plutôt qu’à l’approche de la fin de ces programmes soutenus par l’État.

Turquie

2020 a été une année difficile pour la Turquie, dans un contexte de pression croissante de l’opposition en raison de la mauvaise gestion de la pandémie par le gouvernement, de la hausse du coût de la vie, du taux de chômage élevé, de la chute des revenus des ménages et d’une tendance à la baisse de la livre turque, qui a perdu environ 30 % de sa valeur par rapport au dollar américain. Le gouvernement a réussi à rester au pouvoir après avoir nommé un nouveau cabinet composé de réformateurs favorables au marché. Toutefois, le consensus du marché prévoit que ce soulagement sera de courte durée, car les principaux constituants de l’administration sont les principaux responsables du coût du resserrement des politiques budgétaires.

Sous l’effet des retombées de la COVID-19, les analystes s’attendent à une série de baisses des taux d’intérêt en 2021 pour assouplir la politique monétaire, ce qui augmente la probabilité d’une crise économique. Toutefois, à cette occasion, il est peu probable que les dirigeants mondiaux viennent en aide à la Turquie. En raison de l’ampleur croissante du désenchantement de la population turque, le gouvernement pourrait redoubler de rhétorique nationaliste et de politique étrangère pour l’apaiser. La position de l’UE pourrait devenir inflexible, principalement sous l’impulsion du président français et de son objectif d’inciter plus d’États membres à se montrer fermes envers la Turquie en appliquant des sanctions, augmentant ainsi le risque de rupture diplomatique. Cela pourrait pousser Ankara à ouvrir de nouveau la porte d’entrée de l’Europe aux réfugiés, et créer de nouvelles agitations en mer Méditerranée, risquant un conflit direct.

En 2020, la Turquie et Israël ont conclu un accord maritime. Grâce à la délimitation des zones maritimes de la Turquie et d’Israël, tout en empiétant sur les eaux chypriotes, la frontière représentera une zone économique partagée reliant les côtes d’Israël et de la Turquie. La zone maritime turque augmentera de 10 000 kilomètres carrés, ce qui comprend le potentiel d’accès aux hydrocarbures. L’accord prévoit également qu’Israël détourne ses exportations de gaz naturel de Chypre pour rejoindre les pipelines turcs préexistants. Cela nécessitera des investissements en infrastructure, malgré les pressions budgétaires exercées par la pandémie.

Les relations turco-israéliennes peuvent potentiellement atteindre de nouveaux sommets stratégiques, bien que cela représente un problème pour Israël. Chypre demeure un allié précieux et fait partie d’accords maritimes conformes au droit international. La frontière maritime actuelle est reconnue à l’échelle internationale, de sorte que l’annulation des accords préexistants pour s’aligner sur la Turquie augmenterait le risque politique pour Israël en raison des retombées diplomatiques. La condamnation probable de la Grèce et de Chypre, qui verraient leur souveraineté empiétée, pourrait obliger l’UE à s’engager sur cette question.

Les cotes de risque politique de la Turquie demeurent élevées dans de nombreux domaines de la sécurité physique et économique. Les investisseurs sceptiques croient que la Turquie fait face à de nombreux enjeux politiques et économiques profonds que les nouvelles nominations du gouvernement et son langage plus favorable au marché ne résoudront pas, car il continuera à exercer une mainmise sur la prise de décision. La Turquie a besoin de la bonne volonté internationale pour relancer sa croissance et demeurera largement tributaire des financements occidentaux, malgré les efforts d’Ankara pour trouver d’autres sources de financement.

Russie

2020 a été une année volatile pour la Russie, qui a été frappée simultanément par l’effondrement des prix du pétrole, les coupures dans la production pétrolière, la chute du rouble russe à des niveaux historiquement bas et les sanctions commerciales continues imposées par les gouvernements occidentaux. La croissance de la Russie a de tout temps été stimulée par l’extraction de ressources (particulièrement le pétrole et le gaz) et par les infrastructures publiques pour les projets nationaux, qui ont eu pour conséquence de rendre l’activité économique excessivement dépendante de ces projets. Cependant, le cocktail actuel composé de lutte contre la COVID-19, de faiblesses structurelles inhérentes à l’économie, d’investissements faibles et de prévisions démographiques peu encourageantes a exercé et continuera d’exercer une pression à la baisse sur la croissance du PIB réel, qui ne devrait pas dépasser 2 % par an à moyen terme. De plus, les revenus moyens des Russes ont chuté au cours des dernières années, produisant un environnement très différent pour un président dont la popularité a diminué.

Depuis la fin de 2019, les législateurs américains ont signalé la possibilité de sanctions supplémentaires sur la dette souveraine, les institutions financières et les projets énergétiques de la Russie, ce qui pourrait rendre la position de la Russie encore plus difficile. La nouvelle administration américaine pourrait adopter certaines de ces mesures proposées, étant donné que le soutien bipartisan a été renforcé par des cyberattaques russes qui auraient eu lieu récemment contre des institutions américaines et par la suppression autoritaire des groupes d’opposition en Russie (y compris l’emprisonnement très médiatisé d’un adversaire à l’élection présidentielle).

La probabilité et le calendrier de ces projets de loi sont incertains et dépendent autant de l’orientation de la politique étrangère de la Russie que des développements politiques aux États-Unis – tous deux étant difficiles à prévoir. On s’attend à ce que le bilan solide de la Russie l’aide à éviter une panne financière et la protège de ces vulnérabilités, y compris des tensions géopolitiques qui pèsent sur ses perspectives à moyen terme. La concurrence croissante entre les pays occidentaux émergeant dans un monde post-pandémique peut signifier que les ressources précédemment affectées au confinement russe sont détournées ailleurs.

La Russie a certains avantages géographiques en ce qui concerne le changement climatique. La majorité de la population russe est basée dans la moitié européenne du pays, loin des zones côtières. Le fait que les pôles politiques et économiques de la Russie soient principalement à l’abri des graves dommages causés par le changement climatique est un avantage que le Kremlin peut tenter d’exploiter, l’Arctique en particulier ayant un grand potentiel pour la Russie. Des estimations modérées indiquent que 13 % des réserves mondiales inexploitées de pétrole brut et 30 % des réserves de gaz naturel se trouvent dans l’Arctique. Le potentiel agricole est également considérable – s’il est réalisé, il accélérera les ambitions russes de diversifier l’économie, loin du modèle économique des pays qui dépendent des ressources. Avec la fonte des calottes glaciaires, la route maritime du Nord deviendra plus accessible, s’étendant du port russe de Mourmansk au détroit de Béring en Asie de l’Est, servant d’itinéraire de rechange pour les importations chinoises vers l’Europe. L’Arctique, par conséquent, a le potentiel de devenir un véritable point de friction entre ces deux nations.

These schemes can take multiple shapes — some in the form of state reinsurance guarantees, and others relaxing eligibility requirements — but their overall effect has been similar: increased economic stability in conjunction with existing trade credit insurance. The European Commission, for example, expanded the eligibility of short-term export credit coverage by removing all countries from its list of marketable risk countries.

All state reinsurance guarantee schemes (which cover domestic as well as export receivables) have now been extended to June 30, 2021. Although the EU’s Temporary Framework for State Aid Measures now expires at the end of 2021, any extension to individual schemes beyond June 30 for EU countries would require approval by the national government responsible as well as the European Commission. Most schemes are not expected to be extended, but elections in Germany in September 2021 and in France in April 2022 may strongly influence decisions to extend relief.

Some observers have raised concerns that the pandemic stimulus and state-backed schemes are allowing “zombie companies” to keep operating. Zombie companies are unprofitable businesses with heavy debt burdens, usually low cash reserves, and an inability to invest or grow. Even before the pandemic, Europe and North America had numerous zombie companies, and their volume is likely to explode amid the impact of COVID-19. The number of bankruptcies plummeted during the global recession in 2020, a signal that pandemic relief may be propping up weak businesses. Extending loans and other support to keep zombie companies alive could prolong economic weakness and ultimately result in mass insolvencies.

In any event, governments’ temporary trade credit support will eventually end. This will require investors and exporters to find longer-term solutions for credit risks. It’s advisable to begin exploring those options sooner rather than nearer the end of state-backed schemes.

Turkey

2020 was a challenging year for Turkey, amid mounting opposition pressure from the government’s mishandling of the pandemic, rising costs of living, high unemployment, plummeting household incomes, and a downward trend in the value of the Turkish lira, which lost about 30% of its value against the US dollar. The government managed to remain in power after appointing a new cabinet with pro-market reformists. However, market consensus predicts it will be a short-lived relief, as the administration’s core constituent base are the main cost bearers of tighter fiscal policies.

Driven by the fallout from COVID-19, analysts expect a series of interest rate cuts in 2021 to ease monetary policy, increasing the likelihood of an economic crisis. However, on this occasion, world leaders are unlikely to come to Turkey’s aid. Due to the growing scope of disenchantment in the Turkish population, the government may double down on nationalist rhetoric and foreign policy to placate them. The EU's position may become inflexible, primarily driven by the French president and his goal to enlist more member states to get tough with Turkey by pursuing sanctions, thereby raising the scope of diplomatic rupture. This could provoke Ankara to again open the gateway into Europe for refugees, as well as further agitation in the Mediterranean Sea, risking direct conflict.

2020 saw Turkey and Israel draft a maritime deal. Through delimitation of Turkey and Israel’s maritime areas, while encroaching Cypriot waters, the border will represent a shared economic area connecting the coasts of Israel and Turkey. The Turkish maritime area will increase by 10,000 square kilometers, inclusive of the potential to access hydrocarbons. The agreement also sees Israel pivot its natural gas exports away from Cyprus, instead joining the preexisting Turkish pipelines. This will require infrastructure investment, despite the fiscal pressures brought by the pandemic.

Turkish-Israeli relations can potentially reach new strategic heights, though this presents an issue for Israel. Cyprus remains a close ally and is part of maritime agreements in line with international law. The current maritime border is internationally recognized, so annulling preexisting agreements to align with Turkey would increase political risk for Israel due to the diplomatic fallout. Likely condemnation from Greece and Cyprus, which would see their sovereignty encroached, could require the EU to engage on the issue.

Turkey’s political risk ratings remain high in many areas of physical and economic security. Skeptical investors believe Turkey faces many deep political and economic issues that the government’s new appointments and more market-friendly language will not solve, because it will continue to hold a tight grip on decision-making. Turkey needs international goodwill to reinvigorate its growth and will remain largely dependent on Western financing, despite Ankara's best efforts to find alternative funding sources.

Russia

2020 was a volatile year for Russia, which was hit simultaneously with the collapse of oil prices, oil production cuts, the Russian ruble plunging to historical lows, and continuous trade sanctions imposed by Western governments. Russia’s growth has been historically driven by resource extraction (especially oil and gas) and public infrastructure for national projects — both of which have come at the cost of economic activity being excessively dependent on such projects. However, the current-day cocktail of struggling with COVID-19, inherent structural weaknesses in the economy, low investment, and a weak demographic forecast has, and will continue to, put downward pressure on real GDP growth, which is not expected to exceed 2% per year in the medium term. Also, average Russian incomes have fallen over the past several years, producing a very different environment for a president whose popularity has waned.

Since late 2019, US lawmakers have signaled the potential for additional sanctions on Russia's sovereign debt, financial institutions, and energy projects, which could make Russia’s position even more difficult. The new US administration could pass some of these proposed measures, considering that bipartisan support has been reinforced by recently alleged Russian cyberattacks on US institutions and by the authoritarian suppression of opposition groups in Russia (including the high-profile jailing of a presidential challenger).

The likelihood and timing of these bills is uncertain, and relies as much on the direction of Russia’s own foreign policy as on political developments in the US — both hard to predict. Russia's strong balance sheet is expected to help it avoid a financial breakdown and should protect it from these vulnerabilities, including any geopolitical tensions that weigh on its medium-term outlook. Rising competition between Western countries emerging in a post-pandemic world may mean resources that were previously allocated to Russian containment are diverted elsewhere.

Russia has some geographical advantages with regard to climate change. Most of the Russian populace is based in the country’s European half, far from the coastal areas. That Russia’s political and economic hubs are mostly sheltered from severe damage caused by climate change is an advantage the Kremlin can seek to exploit, with the Arctic in particular holding great potential for Russia. Moderate estimates indicate that 13% of the world’s untapped crude oil reserves, and 30% of natural gas reserves, are in the Arctic. The agricultural potential is also substantial — if realized, it will accelerate Russian ambitions to diversify the economy, trending away from the economic model of resource-reliant countries. As ice caps melt, the Northern Sea Route will become more accessible, extending from the Russian port of Murmansk to the Bering Strait in East Asia, serving as an alternative route for Chinese imports to enter Europe. The Arctic, therefore, has the potential to become a real flashpoint between these two nations.